La perle…ou plutôt les perles.
Les perles, plus peut-être que les pierres fines ou précieuses, sont chargées de symboles et ce depuis l’Antiquité avec Cléopâtre, Aphrodite… Féminines, sensuelles, changeantes à la lumière, rondes, douces au toucher, elles redeviennent après un demi siècle de sommeil, très à la mode. C’est longtemps après que Cléopâtre, pour gagner son pari avec Antoine, dépenser plus de 1000 sesterces en un seul repas, en faisant dissoudre une perle qu’elle portait à l’oreille, dans du vinaigre que la perle ne quittera plus les têtes couronnées et deviendra le bijou le plus convoité. Première matière précieuse portée par l’homme, d’origine sauvage la perle fera la fortune des plongeurs pendant des siècles jusqu’à l’extinction des ressources faute à la surpêche.
Le monde allait-il devoir vivre des stocks existants ? Non car l’invention de la greffe des huîtres par les Japonais, il y a plus de cent ans allait redonner une nouvelle vie aux perles et les rendre accessibles au plus grand nombre. La perliculture était née.
Enfin la greffe vint
La culture perlière est le résultat d’une obsession et d’un rêve depuis des siècles. Les premières tentatives eurent lieu en Chine au XIIIème siècle par l’introduction dans le molusque de petites statuettes de Bouddha en espérant qu’elle se recouvrirait de nacre et le résultat fut concluant. C’est seulement en 1904 que deux scientifiques japonais Mise et Nishikawa percèrent le secret de la greffe aujourd’hui pratiquée dans le monde entier. On introduit dans le sac perlier un noyau (nucléus) et on applique un fragment de tissu épithélial du manteau c’est-à-dire de la lèvre. Cette opération chirurgicale ne prend que quelques secondes. En 1916, Mikimoto brevetait le procédé et connu de ce fait la fortune et la notoriété internationale.
De la greffe à la récolte
Pour recueillir le fruit d’un dur labeur, il faut compter entre 4 et 5 ans. A la naissance, il y a une larve appelée naissain qui deviendra une huître. Il faudra attendre entre 18 mois et 2 ans pour que cette huître soit adulte pour procéder à la greffe. 18 mois supplémentaires seront nécessaires pour enfin récolter les perles. Pendant tout ce temps, on sort périodiquement les huîtres de l’eau pour les nettoyer, les gratter et les débarrasser des parasites qui s’accrochent au coquillage et ralentissent sa croissance. Une fois la perle récoltée, on introduit un nouveau noyau de taille identique à la perle ( plus besoin de greffon). Un an plus tard, on récoltera une perle d’un diamètre supérieur ; c’est ce qu’on nomme la surgreffe.
De la perle fine à la perle de culture
Perles Akoya japonaises, perles grises et noires de Polynésie dites de Tahiti, perles dorées des Philippines, perles d’eau douce de Chine, le monde de la perle présente autant de visages que de continents. A l’origine, il suffisait d’un grain de sable, d’une micro crevette dans l’huître pour que cette dernière entame le processus de l’envelopper de nacre pour se protéger. Elle entoure lentement l’intrus de couches successives pour l’enrober. Plus les couches sont fines et nombreuses et plus l’orient (l’irisation) sera profond et exceptionnel. La perle ronde est la plus recherchée, la perle poire plus rare est souvent réservée aux pendants d’oreilles ou aux pendentifs. La palette de couleurs est très riche. Blanc crème ou rosé pour les perles Akoya ou d’Australie. Il faut choisir en fonction de la peau. La couleur rosée est très en vogue en Europe pour les peaux au teint clair, les brunes au teint hâlé préférant une teinte plus chaude. Les Françaises sont très exigeantes et choisissent des perles blanc rosé avec une légère touche crème, et surtout elles sont sensibles au lustre, c’est-à-dire la brillance.
L’arc en ciel des Perles de Tahiti
Les perles de Polynésie française naissent dans une variété d’huître, la Pinctada Margaritifera ce qui signifie huître à lèvres noires. Ces perles dites noires, mais en fait d’une grande variété de teintes, étaient extrêmement rares et très cotées. Elles ont fait l’objet de nombreuses légendes. Elles sont réapparues voilà quarante ans grâce à la perliculture et ont remis à la mode la perle en général. Enfin on allait pouvoir avoir des perles qui ne soient pas « blanches » comme les japonaises.
L’infinie variété des teintes a permis de décliner les perles de Tahiti aussi bien en haute joaillerie, en bijouterie classique qu’en bijou de mode. Le diamètre important de ces perles (8mm et plus) lui confère une visibilité et une présence que n’offrent pas les pierres précieuses. Le vaste choix des couleurs lui permet de suivre les tendances de la mode avec sobriété et élégance.
Née dans l’écrin paradisiaque des lagons polynésiens, la perle de Tahiti apporte à chacun et chacune sa part de rêve. Elle est unique et rare car sa production est limitée, ce qui justifie son prix.
La Perle d’Australie
Cette perle, la plus grosse qui soit, est aussi appelée perle des mers du Sud. Véritables merveilles de la nature, elles sont aujourd’hui les plus rares, mais aussi les plus chères. Elles se distinguent par leur taille de 12 à 20mm, ce qui est très supérieur à la moyenne. Elles sont le plus souvent blanches et parfois légèrement dorées. C’est une huître géante, la Pinctada Maxima, qui leur donne naissance. Cette huître peut atteindre 30 cm de diamètre (la taille d’un disque vinyle).
La culture des Pinctada est contrôlée par le gouvernement australien qui impose des quotas (environ 1,2 millions de perles par an) pour sauvegarder l’espèce qui grandit sur la barrière de corail à l’ouest et au nord du continent. Une huître peut peser jusqu’à 5 kg, elle produit un véritable joyau de la nature.
La perle Akoya du Japon
Ce sont les plus anciennes perles de culture puisque ce sont deux chercheurs d’université qui ont mis au point avec succès la greffe. Ces petites perles dont le diamètre ne dépasse pas 8 mm ont conquis la planète par leur bel orient et une lumière remarquable. La variété d’huître se prénomme pinctada fucata. L’obtention d’une telle perle parfaite est rare. Sur 1000 huîtres que l’on nomme aussi « nacre »,.certaines ne survivront pas à l’opération de greffe, d’autres s’empresseront de rejeter ce corps étranger, le nucléus. On compte une perte d’environ 30%. Le résultat dépend aussi du savoir-faire du greffeur, certains ont des taux de réussite de 75% et d’autres seulement 50%. Sur ordre de l’empereur du Japon, les greffeurs étaient tenus de garder le secret. Celui-ci a été préservé pendant plus de 70 ans.
Les perles dorées des Philippines
Après l’incroyable succès des perles de Tahiti, c’est aujourd’hui les perles dites « gold » qui sont parties à la conquête des élégantes. C’est un Français, breton, pionnier de la Perle de Tahiti, qui a eu l’idée de créer les fermes dans l’île de Palawan aux Philippines voilà une vingtaine d’années. Après de nombreux déboires les premières années, dûs aux éléments climatiques (tornades, typhons), le succès est au rendez-vous. La « Gold » est le miracle de l’huître Pinctada Maxima aux lèvres dorées. La couleur naturelle or de ces perles est si surprenante que l’on a du mal à croire qu’un mollusque bivalve puisse produire une telle merveille. Très prisées en Asie, les perles dorées ont su séduire les plus grands noms de la joaillerie française et en particulier ceux de la Place Vendôme. Leur production très limitée (moins d’un million par an) et leur beauté intrinsèque justifient grandement un prix élevé. Elles sont tout de même plus abordables que le diamant.
Les perles d’eau douce
Elles proviennent de moules géantes et non d’huîtres qui grandissent dans des lacs en Chine. Chaque moule (environ 20 cm) peut donner une récolte de 25 à 30 perles. On estime la production chinoise à près d’un milliard par an ce qui a pour conséquence qu’elles sont bon marché.
Elles connaissent un grand succès. Ces très belles « eau douce » peuvent être chères et se retrouver dans des créations de Haute Joaillerie avec les autres variétés. Par comparaison on pourrait dire que les perles d’huîtres sont l’équivalent des diamants et les perles d’eau douce seraient les pierres fines.
La certification des perles
Les perles sont le plus souvent vendues sans certificat contrairement aux diamants et pierres précieuses. Le Laboratoire Français de Gemmologie dispose d’un outil sophistiqué pour certifier les perles et les rangs qui en valent la peine.
Il faut savoir par exemple que pour la perle de Tahiti, la couche de nacre sur toute la surface ne doit pas être inférieure à 0,8 mm. Certains perliculteurs ne produisent des perles de qualité qu’avec des couches de 1, à 2 mm d’épaisseur. Une façon simple de tester une perle, allez chez votre dentiste et demandez-lui de faire une radio.
Accrochez au lustre
Pour juger de la qualité d’un diamant et donc justifier son prix, on a recours à 4 critères, les 4C en anglais, Carat, Colour Clarity et Cut. Qui se traduit par couleur, caratage, pureté et taille.
Pour la perle, c’est un peu plus sophistiqué. Certains perliculteurs utilisent les 5 S :
Shade : la teinte (crème, rosée, champagne, gris pale, gris souris, gris paon, aubergine, canon de fusil, noir, dorée,…).
Size : la grosseur qui se mesure en millimètres, de 0,6 pour les Akoya à plus de 20 mm pour les Australiennes.
Surface : c’est l’absence de griffures, piqûres, décoloration, qui augmente la valeur de la perle.
Shape : la forme, les rondes parfaites sont les plus chères mais on peut préférer les gouttes, les poires, les boutons,… et aussi les baroques.
Shine : c’est la brillance et l’orient de la perle aussi appelé lustre. C’est sans doute le critère le plus important dans le choix d’une perle. L’orient, c’est la profondeur à l’intérieur de la perle qui dépend du nombre de couches de nacre.
A noter : la très grande majorité des perles chinoises d’eau douce n’ont pas de noyau au centre car la technique de greffe des moules diffère de celle des huîtres .
Important à retenir :
La perle, le collier de perles traditionnel reste un des bijoux les plus prisés. La raison est que les perles sont symboles de féminité. Le collier éclaire le visage de la femme. Pour le prix d’un minuscule diamant de 0,30 carats, vous pouvez vous offrir une très belle perle que vous porterez en pendentif ou une bague solitaire. Et pourquoi pas marier les deux, le diamant et la perle. Ils sont complémentaires : la lumière, l’éclat du diamant attirent l’oeil et, monté avec une perle, le regard s’attardera sur le perle de belle taille qui l’accompagne. On peut aussi jouer les contrastes « Noir et Blanc » en pendentif ou boucles d’oreille avec un petit diamant qui surmonte une perle de Tahiti par exemple. L’effet est garanti.
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